Avec l’avènement de l’e-commerce, le secteur de la logistique et du transport est confronté à des défis de taille pour s’adapter aux exigences de la livraison du dernier kilomètre.
Elle est devenue un enjeu essentiel pour le secteur du transport de marchandises et de la logistique. Elle est confrontée à diverses contraintes.
L’essor du e-commerce a créé un véritable casse-tête logistique, en raison des différentes règles de livraison, de la décarbonation ou encore des problèmes propres à chaque région. Dans cet article, nous explorerons les enjeux de cette réalité en constante évolution et discuterons des solutions potentielles pour y répondre.
La question des émissions de CO2 est un défi majeur pour le dernier kilomètre. Les agglomérations ont mis en place des Zones à Faibles Émissions pour restreindre la circulation des véhicules polluants.
Cependant, chaque ville gère de manière indépendante la mise en place de ces zones, ce qui crée une complexité supplémentaire pour les transporteurs et les chargeurs. La gestion disparate des ZFE rend la planification des itinéraires et l’optimisation des livraisons plus difficiles. Ils doivent s’adapter à des contraintes telles que les règles de livraison, horaires ou encore des problèmes de stationnement.
Il est donc essentiel d’adopter une approche technologique et intelligente de la logistique du dernier kilomètre. Les systèmes de gestion des flottes, associés à des applications de suivi en temps réel, permettent d’optimiser les itinéraires de livraison et de prendre en compte les restrictions locales.
Pour certains, l’utilisation de TMS peut permettre d’appuyer cette optimisation. Les transporteurs peuvent ainsi minimiser les retards, en choisissant les trajets les plus efficaces en fonction des réglementations locales en vigueur.
Une livraison qui ne se passe pas comme prévu est souvent sous-estimée, celle-ci peut engendrer des problèmes pour le respect de l’environnement. D’autant plus avec le e-commerce, les clients ne se déplacent plus en magasin pour acheter ni retourner leurs produits.
Lors d’un retour, un véhicule doit de nouveau être utilisé, et si la livraison n’est pas effectuée, le transporteur doit reprogrammer le trajet, ce qui conduit à une augmentation des émissions des gaz à effet de serre.
De plus, les retours clients et les livraisons non réalisées peuvent être coûteux pour le transporteur et le chargeur. Des frais supplémentaires peuvent être engagés pour le transport et le temps passé à réorganiser le service. Cela peut également entraîner des retards pour les autres livraisons.
Le transport (multimodal) présente des difficultés face au manque d’équipement logistique opérationnel d’entrepôts lié au report modal, dont le prix peut être déjà élevé en fonction de la localisation. Pour certains les trains de fret sont dépriorisés, des entrepôts ne sont pas à même d’accueillir correctement le report modal ou encore les prix des loyers sont trop élevés.
Les clients attendent de plus en plus de transparence et de visibilité sur leurs livraisons (ex le suivi en temps réel). Fournir une expérience de livraison positive est crucial pour la satisfaction du client. Les chargeurs et transporteurs doivent s’adapter à des attentes changeantes.
Avec la montée en puissance de l’e-commerce, le système de livraison doit s’adapter. Le dernier kilomètre en est vivement impacté. Les volumes de colis à traiter ont considérablement augmenté, entraînant une pression accrue sur la Supply Chain et donc sur les infrastructures de livraison.
Le nombre croissant de colis avec l’e-commerce peut nécessiter des véhicules spéciaux ou une organisation logistique complexe pour optimiser le chargement et la répartition des colis.
Pour réduire les émissions de CO2, les transporteurs peuvent adopter des véhicules plus respectueux de l’environnement.
L’utilisation de véhicules électriques ou alimentés par des carburants alternatifs contribue à la réduction des émissions nocives. Encore faut-il qu’ils aient la possibilité d’investir dans des véhicules plus propres.
Électrifier le parc de véhicules utilitaires est un pas essentiel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et appréhender les ZFE. Ces véhicules sont plus silencieux, ce qui diminue le bruit et l’impact sur le voisinage. Ils peuvent également être plus efficaces, ce qui réduit les coûts de carburant et d’entretien et peut augmenter les bénéfices des entreprises.
Cependant, il reste encore du travail pour pouvoir développer un réseau d’infrastructures (notamment les bornes de recharge) dans le périmètre national.
L’utilisation de l’hydrogène ou de biocarburants peut également limiter l’utilisation des combustibles fossiles et aider à une transition écologique.
Les véhicules à hydrogène sont très efficaces, car ils sont alimentés par une pile à combustible qui utilise l’hydrogène pour produire de l’électricité. Cette énergie est ensuite utilisée pour alimenter le moteur. Ils ne rejettent que de l’eau et de la vapeur d’eau, ce qui les rend très propres et écologiques. Les biocarburants sont une alternative intéressante car ils sont produits à partir de matières organiques renouvelables. Ils peuvent être produits à partir de matières premières telles que le soja, le maïs, la canne à sucre et le colza. Les biocarburants sont moins polluants que les carburants fossiles et contribuent à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Encore une fois les principaux inconvénients sont que l’utilisation d’hydrogène et de biocarburants nécessite un investissement initial plus important et que ces technologies sont encore à un stade précoce de développement avec peu d’infrastructures à disposition. Les constructeurs automobiles doivent également s’adapter.
De plus, leur production peut avoir un impact négatif sur l’environnement si elle est mal gérée.
L’utilisation de vélos pour les livraisons en centre-ville permet de réduire les émissions de CO2 et de faciliter l’accès aux zones restreintes. Les vélos cargo équipés de remorques spacieuses offrent une capacité de charge suffisante pour la livraison de colis de petite et moyenne taille. Cette approche écologique peut être efficace pour les livraisons de proximité. Cela peut aider à réduire la congestion.
Les vélos (cargo) offrent également une plus grande maniabilité et une mobilité plus facile que les camions ou les remorques. Ils sont donc particulièrement adaptés aux environnements urbains exigus. En outre, les livraisons à vélo(cargo) peuvent être moins chères que celles effectuées par des camions ou des remorques. Les coûts de carburant et d’entretien sont également inférieurs.
Les acteurs de la logistique du dernier kilomètre peuvent diversifier les options de livraison, en proposant des services à domicile ou en point relais. Les points relais offrent une alternative pratique pour les consommateurs qui peuvent récupérer leurs colis à des horaires et des endroits qui leur conviennent, tout en réduisant le nombre de trajets individuels des véhicules de livraison.
De plus, les initiatives de crowd logistics ou de livraisons collaboratives, où les particuliers peuvent devenir des livreurs ponctuels pour livrer des colis, constituent également une alternative intéressante pour optimiser le dernier kilomètre.
La comodalité, qui consiste à combiner différents modes de transport (route, rail, fluvial), offre une solution prometteuse pour le dernier kilomètre. En utilisant la comodalité, il est possible de réduire les émissions de CO2 en utilisant des moyens de transport plus écologiques et en optimisant les trajets grâce à une coordination efficace entre les différents modes. On peut alors parler de transport multimodal ou transport intermodal.
Sa mise en place nécessite une collaboration étroite entre les différents acteurs de la chaîne logistique, ainsi que des investissements dans l’infrastructure et les technologies nécessaires pour faciliter le transfert fluide des marchandises d’un mode de transport à un autre.
Outre les solutions mentionnées précédemment, d’autres approches émergent pour relever les défis du dernier kilomètre comme la technologie au service de la logistique.
Par exemple, l’utilisation de drones ou de robots autonomes pour les livraisons peut permettre l’optimisation des opérations logistiques et la réduction des émissions.
Les avancées dans le domaine de l’intelligence artificielle et de l’automatisation ouvrent de nouvelles perspectives pour améliorer l’efficacité et la durabilité de la logistique du dernier kilomètre.
Ou encore, la mise en place de systèmes de consolidation des marchandises dans des centres de distribution urbains permet de réduire le nombre de trajets individuels et d’optimiser l’utilisation des véhicules.
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La livraison du dernier kilomètre représente un défi complexe. Les contraintes locales, les émissions de CO2 et les différences de gestion des ZFE nécessitent une expertise et une adaptation constantes de la part des acteurs de la logistique. En adoptant des approches telles que la livraison en vélo, la diversification des solutions de livraison, la comodalité et d’autres initiatives innovantes, il est possible de relever ces défis et d’assurer une livraison du dernier kilomètre plus durable et efficiente.
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